C’est en 1933 que Georges Fugier, pilote de la Grande Guerre, fonde avec un groupe de sportifs valentinois « Les Ailes Rhôdaniennes – Aéroclub de Valence ». Sans grandes ressources financières, mais avec la foi des conquérants, cette équipe organise la fabrication de 2 planeurs monoplaces Avia IIA.
Premier moniteur, Georges Fugier part à la recherche d’un terrain favorable. La plaine est large, mais il faut trouver un endroit libéré des cultures, horizontal et plat, dégagé d’arbres. Son choix se porte sur un terrain de la Trésorerie, où existait un ancien champ de courses hippiques. Au fil des ans, les élèves deviennent plus nombreux, leurs compétences se développent. Le club acquiert un Hanriot, puis un Caudron C60. Georges Fugier forme les âmes et les pilotes. Les années qui précèdent 1939, avec l’aviation populaire, voient l’épanouissement de notre association. La guerre vient bouleverser cette belle harmonie. Le terrain devient base de la Lutfwaffe, d’où partiront vraisemblablement les tristement célèbres planeurs du massacre de Vassieux.
En 1945, il ne reste quasi rien. Une nouvelle équipe, parmi lesquels Jean Fraysse et M. Cheyssière, s’attelle à la reconstruction du club.
Un peu plus tard, le ministre des sports (SFASA) affecte au club un Stampe et 3 planeurs. Les jeunes reviennent nombreux, les heures de vol et les brevets se multiplient au sein de Club. Des subventions de l’état, du conseil général viennent à point prouver l’intérêt que présente pour la nation cette pépinière de pilotes commerciaux et militaires. Pépinière dont le coût de formation pour l’Etat est infiniment moindre que par la filière militaire ou civile. Le club s’enrichit ainsi d’appareils modernes multiplaces, équipés de moyens modernes de navigation.
Ainsi débute l’histoire du vol à voile à Valence, un histoire qui n’a cessé de s’écrire jusqu’à nos jours…